Le site cinéma et imagesRéforme des soutiens de l'OIF au secteur du film : donnez votre avis aux évaluateurs.
Au cours des 35 dernières années, l'OIF a cofinancé plus de 2000 films et séries. Depuis 2016, ce soutien a connu des modulations (réorganisation des commissions, augmentation de leur fréquence, introduction des aides au développement pour certains pays...) et, depuis 2020, une augmentation de l'enveloppe par des apports nouveaux (Clap ACP, Fonds Francophonie TV5MONDEplus, Prix Filmac pour l'Afrique centrale). Pour épauler au mieux la filière du film des pays du Sud, dans un secteur qui changera toujours plus vite, une réflexion a été lancée fin 2024. Elle s'appuiera sur une analyse des résultats et sur une concertation approfondie avec les professionnels concernés, menées par une équipe de 4 chercheurs. Les professionnels du film sont invités à répondre à un questionnaire (anonyme) jusqu'au 21/01/2025. Lien ci-après.
“Les dispositifs de l'OIF pour le financement des films et séries de ses Etats-membres du Sud sont-ils adaptés ? efficaces ? justes ?”
“Comment en améliorer les modalités de mise en oeuvre et de gouvernance ?”
“Dans quelle direction innover, pour envisager un “passage à l'échelle” (augmentation des aides via une levée de fonds) ?”
Telles sont, dans les grandes lignes les questions auxquelles devra répondre l'équipe de chercheurs indépendants recrutée par les deux directions de l'OIF concernées (la DAIE - direction de l'audit interne et de l'évaluation et la DLC - direction de la Langue française dans la diversité des cultures).
L'équipe d'évaluation est constituée de 2 chercheurs spécialisés dans l'étude des ICC en Afrique : Alessandro JEDLOWSKI, italien, et Yahaglin David CAMARA, ivoirien, dont les travaux sur Nollywood ou le secteur audiovisuel en Côte d'ivoire, notamment, ont été remarqués ces dernières années; et de deux autres universitaires, spécialisés en méthodologies d'évaluation : le socio-économiste Quentin CHAPUS, français, et l'experte en politiques publiques Rozenn NAKANABO DIALLO, burkinabé.
Ces 4 universitaires agissent dans le cadre de “contrat d'experts” avec l'OIF tout en respectant leur déontologie de recherche, notamment en protégeant l'anonymat des contributeurs interrogés. Leur méthodologie suivra 5 étapes principales :
- l'analyse des résultats des dispositifs de financement de l'OIF de 2015 à 2024;
- un questionnaire quantitatif envoyé à plusieurs milliers de professionnels des Etats-membres éligibles aux soutiens OIF (38 pays caribéens, africains, arabes, asiatiques et du Pacifique), auquel vous pouvez répondre en cliquant ICI ;
- des entretiens individuels approfondis avec une trentaine de professionnels représentatifs de la filière (en priorité des cinéastes et producteurs-trices);
- plusieurs “focus-groupes” d'une demi-douzaine de professionnels, faisant jouer la dynamique collective pour interroger les modalités actuelles et en imaginer de nouvelles;
- une phase finale prospective afin de proposer des recommandations et des pistes alternatives.
Le rapport de cette évaluation de plusieurs mois sera soumis à la haute hiérarchie de l'OIF avec deux objectifs : 1°) améliorer dès 2025 le fonctionnement des dispositifs actuels; 2°) travailler à un renforcement de l'appui au secteur, possiblement au moyen d'une levée de fonds (à moyen terme).
Une publication des principales conclusions est prévue en milieu d'année 2025.
D'ici-là les professionnels du film concernés sont invités à répondre directement au questionnaire quantitatif (avant le 21 janvier) et peuvent aussi entrer en contact directement avec l'équipe d'évaluation, à l'adresse suivante : evaluationOIF2025@gmail.com.
