En attendant les hommes

Moyen-métrage documentaire (56')
(Mauritanie)

  • Durée : 56'
  • Format : Moyen
  • Genre : société
  • Type : Documentaire
  • Année : 2007
  • Pays : Mauritanie
  • Compositeur : Malouma
  • Réalisateur/trice : Katy Lena Ndiaye
  • Chef opérateur/trice : Herman Bertiau
  • Distribution : Libération Films (BRUXELLES, Belgique), Néon Rouge Production (Bruxelles, Belgique)
  • Production : Néon Rouge Production (Bruxelles, Belgique)
Oualata, la ville rouge à l'extrême Est du désert mauritanien. Dans cet îlot, éphémère rempart contre les sables, trois femmes pratiquent la peinture traditionnelle en décorant les murs des maisons de la ville. Dans une société dominée par la tradition, la religion et les hommes, ces femmes s'expriment avec une surprenante liberté sur leur manière de percevoir la relation entre les hommes et les femmes.

Katy Lena Ndiaye, Belgium, 2007, 56m. Langue : Hassania.
Pays : Sénégal/Belgique

2007, HDV, Couleur, 56', Belgique
Image : Herman Bertiau
Son : Hélène Lamy-Au-Rousseau
Montage : Yannick Leroy
Production : Néon Rouge Production
Distribution : Néon Rouge Production




2008 | 15ème NYAFF - New York African Film Festival | NEW YORK, Usa | 9 avril > 16 mai | www.africanfilmny.org|
> Sélection


Comme une sorte d'écho à son premier film, "Traces - Empreintes de femmes", la réalisatrice sénégalaise Katy Lena Ndiaye signe son deuxième documentaire, "En attendant les hommes".
Alors que "Traces" partait à la découverte des peintures murales des femmes d'un village du Burkina Faso, "En attendant les hommes" explore "le rivage de l'éternité", comme l'appelaient les anciens voyageurs, Oualata en Mauritanie. Au c%u0153ur de cette ville, là encore, des femmes décorent les maisons de fresques d'une remarquable beauté et confient à la réalisatrice espoirs, rêves et désillusions.%u2028

Cette petite ville au bout d'une piste malaisée, située en plein c%u0153ur du Sahara, est un morceau du passé où le temps semble s'être arrêté. Respectueuse de cet autre temps, à l'opposé de celui que nous vivons, la caméra s'attarde sur les détails. La lumière du film, évidemment capitale dans un site bouleversant de beauté, est exemplaire et il faut saluer ici le travail du directeur de la photo, Herman Bertiau. Composé par petites touches, le film opère un va et vient entre la ville et le portrait de trois femmes : Khady, Massouda et Cheicha.

Sourires, silences, soupirs, les trois femmes se livrent peu à peu, à leur rythme. Sans brusquerie, Katy Lena Ndiaye pose des questions intimes, que nous ne devinons qu'à travers les réponses, sur le couple, l'amour, la sexualité. Aucun commentaire ne vient s'insérer entre le discours des trois héroïnes. La parole leur appartient en totalité. Étonnés, nous entrons dans leur vie sur la pointe des pieds et découvrons une liberté de ton, une indépendance qu'on ne soupçonnait pas.